Sécurité

LES RISQUES NUCLEAIRES RADIOACTIFS BIOLOGIQUES CHIMIQUES

« Il convient de considérer la menace NRBC comme une menace potentielle […], qui existe, même s’il ne faut pas tomber sous la psychose. » Gilles Ahuir – Gendarmerie Nationale

Le contexte de menace auquel fait face la France et les capacités de synthèse toxiques développées localement en Irak et en Syrie, par certaines organisations terroristes, ont renforcé la crainte de la menace terroriste sur le territoire. Jusqu’à présent, et fort heureusement, le rapport « coût-efficacité » des attaques terroristes a écarté les attaques de type NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques) sur le sol français. Si pour Gilles Ahuir, le NRBC « bénéficie d’une exceptionnelle caisse de résonnance médiatique » et « reste très attractif pour les organisations terroristes », la mise en œuvre d’armes de ce type reste encore difficile.

Ainsi, sur les agents nucléaires et radiologiques, premiers composants du risque NRBC, la création d’un EDEN (engin à dégagement nucléaire) reste une entreprise délicate, notamment au regard des quantités de matières fossiles à mettre en œuvre (uranium, plutonium), et des spécificités liées au design et à la détonique de l’engin. Cependant, l’association de matière radioactive avec de l’explosif (artisanal, militaire ou industriel) et la dissémination de matière qui en résulterait, provoquerait un impact psychologique majeur et nécessiterait un niveau de décontamination élevé. Quant aux sources de matières radioactives classiques, les pertes et vols, régulièrement enregistrés chaque année [1], montrent qu’elles restent assez facilement disponibles.
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